VEF Blog

Un policier abat un chien: 14 000 euros d'amende

Article publié le 21 Septembre 2009

" Les faits remontent au 16 septembre 2008.

Ce jour-là, Leslie, 20 ans, se trouve à bord du TER qui assure la liaison Bordeaux-Hendaye.

A ses côtés, son chien Moustique.

Dans la Dépêche, la jeune femme raconte la scène :

«Je voyageais avec un ami qui avait lui aussi un chien. Ils étaient sur notre siège avec des muselières. Une bagarre a éclaté avec le chien d’un agent de la police ferroviaire qui passait dans le couloir central du wagon».

C’est à ce moment là que la muselière du chien de Leslie s’est ouverte.

Moustique a «pris la gueule de l’autre chien dans la sienne» poursuit la jeune femme. Tout en précisant que son ami a tenté de séparer les deux chiens.

L’agent de la police ferroviaire a alors sorti son arme et a tiré à bout portant sur Moustique, au milieu des passagers, rappelle La Dépêche.

Le chien de Leslie est mort, une balle dans la tête.

Un an après les faits, l’agent de la police ferroviaire vient d’être condamné par le tribunal de police à 14.000 € d’amendes et de dommages et intérêts à verser à Leslie ainsi qu’à des associations de défense des animaux, dont la SPA, la Fondation Brigitte Bardot et l’association Stéphane Lamart, précise La Dépêche.

A la suite de cette condamnation, Stéphane Lamart précise que «tous les passagers ont été traumatisés.»

Tout en ajoutant: «C’est un jugement exemplaire, qui remet en cause toute la formation et l’armement de la police ferroviaire».

Selon son avocat, Me Patrice Grillon, «La thèse de la SNCF devant le tribunal est qu'il n'y a pas eu de manquement aux règles de la sécurité et que l'agent a agi en légitime défense. Elle considère qu'il n'a pas commis de faute et n'a donc pas été sanctionné».

Un avocat qui souhaite la révision de la formation de ces agents et la modification du décret qui les autorise à utiliser des armes létales, car, précise-t-il, «la prochaine fois ce n'est peut-être pas un animal qu'on risque de pleurer».